La valise comporte huit électrodes, dont une électrode
champignon, pour apaiser, atténuer les rougeurs, une électrode gutturale
pour gorge et cou, une électrode oculaire, une électrode à
spirale pour activer la circulation sanguine et régulariser
la tension artérielle, une électrode pour les hémorroïdes internes,
une électrode peigne pour le traitement du cuir chevelu (perte de cheveux,
pellicules), une électrode spinale, contre l’hypertension, les maladies
artérielles et nerveuses et une électrode fulguratrice pour
la destruction des verrues, cors, excroissance, boutons etc. Un coffret
contenant un rhéostat ainsi qu’un inverseur pour sélectionner la tension 110
volts ou 220 volts. Une prise d’alimentation électrique et une sonde
porteuse d’électrode.
L’efficacité thérapeutique du courant et des champs
électriques est connue depuis longtemps: par exemple, dans l’Antiquité, les
aiguilles électriques étaient utilisées pour traiter des pathologies telles que
la goutte, l’arthrite ou les céphalées. C’est au milieu du XVIIe siècle que
sont inventées les premières «machines électrostatiques», grâce auxquelles des
étincelles électriques pouvaient être générées. Dès 1730, les revues
scientifiques décrivent régulièrement les expériences et les recherches menées
sur l’électricité. En 1743, le médecin et naturaliste allemand Johann Gottlob
Krüger (1715-1759) publie un essai sur les applications thérapeutiques de
l’électricité. Il s’intéresse alors surtout aux résultats obtenus chez les
patients atteints de paralysie. Bien d’autres médecins et naturalistes, comme
Luigi Galvani (1737-1798) ou Michael Faraday (1791-1867), étudient de très près
les perspectives thérapeutiques du courant électrique et posent progressivement
les bases de la future électro-médecine. En 1855, Guillaume-Benjamin Duchenne
(1806-1875) met au point les électrodes, qui permettent de concentrer le
courant électrique dans des zones ciblées du corps. L’électrothérapie moderne a
dû attendre, pour voir le jour, le perfectionnement technique des appareils
utilisés.
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